Le trop plein d'émotions

Dans le mot "émotion", il y a aussi bien les émotions positives telles que le plaisir, la joie, la satisfaction et les émotions négatives telles que la colère, la tristesse, la peur. Chacun ressent les émotions plus ou moins intensément. Certains d'entre nous, dotés d'une hypersensibilité, perçoivent ces émotions de manière décuplée. On peut se sentir submerger par la colère, la tristesse, la joie. Quand je dis "submerger", ça veut dire qu'on n'arrive pas ou peu à contrôler cette vague qui déferle en nous. On essaye de se contenir au mieux en société pour faire bonne figure, être comme "tout le monde". Mais l'effort est parfois considérable et épuisant.

Quand surviennent ses vagues ? A n'importe quel moment, c'est bien là le problème. Quand on écoute les informations, un reportage qui touche le décès d'un enfant par exemple. On n'arrive pas à retenir nos larmes. Quand on voit une injustice, la colère arrive. Quand on reçoit un message plein de tendresse ou un compliment, on sent la larme au coin de l'œil. Ca peut également être une petite erreur de rien qui nous fait éprouver une grande honte, au-delà du raisonnable et qui nous poursuit parfois pendant plusieurs jours alors que tout le monde a oublié.

Certains diront que c'est n'importe quoi, qu'on se met dans des états pas possible pour pas grand chose. Ils ne comprennent pas qu'on n'arrive pas à faire autrement. C'est extrêmement difficile de faire semblant que telle ou telle chose ne nous touche pas. Parfois même, c'est douloureux physiquement. Alors oui, il est compréhensible que l'entourage d'une personne dont les émotions sont exacerbées soit démuni face à ce trop plein qui déborde et qui souvent dérange. Alors quelle est la solution ? Est-ce que chacun reste dans son coin pour ne pas déranger le quotidien de l'autre ? Doit-on obligatoirement faire ce qu'on attend de nous, rentrer dans le moule ? D'ailleurs, en parlant de "rentrer dans le moule", voici une phrase du film : "Pied nu sur les limaces" sortie en 2010 qui dit :"A force de rentrer dans des moules, on finit comme une tarte" ! Peut-on éprouver de la bienveillance les uns envers les autres sans devenir "tarte" ?

Essayons d'accueillir ses émotions avec autant de bienveillance que possible et tant pis si cela dérange.

Bonne journée

Maddy