Quand l’enfant n’est encore qu’un
bébé, il est un peu le centre du monde. Dès qu’il ouvre la bouche, quelqu’un
est là pour l’écouter et répondre à ses désirs. Mais en grandissant, il doit
apprendre à ne pas avoir tout ce qu’il veut quand il le veut. C’est le principe de réalité et le début de l’apprentissage
de la frustration.
Certains parents n’ont pas le
courage de s’opposer à leur enfant et accèdent au moindre désir de ce dernier. On
peut aussi parler de caprices ! Mais nous ne vivons pas dans une société
qui permet ce fonctionnement. Quand cet enfant, en grandissant, arrive dans le
monde adulte, il va se retrouver confronté à une réalité tout à fait différente
où on lui dira «non» ou «pas tout de suite». Comment réagira-t-il quand cela
arrivera ? Il se roulera par terre en hurlant pour retrouver son état de
bébé où on lui cédait tout ? Ce n’est pas préférable !
Il n’est pas facile de dire non à
son enfant. Cela peut même s’avérer épuisant quand l’enfant est tenace. Mais
lui apprendre qu’il ne peut pas tout avoir tout de suite, c’est le préparer à
affronter la vie en général. Il n’est pas forcément question de dire « non »
à chaque fois. On peut aussi parler avec lui de son désir d’avoir telle chose
ou de vouloir faire telle activité. Lui expliquer que pour le moment, ce n’est
pas possible mais que ça paraît envisageable à un autre moment. S’il n’est pas
d’accord et est en colère, il a le droit. Il ne faut pas se mettre en colère
nous même face à sa réaction de désaccord et lui dire : «Si c’est
comme ça, c’est non un point c’est tout»… Il ressent des émotions qui sont
légitimes pour lui. Il suffit de lui dire qu’on comprend sa frustration et qu’il
peut éventuellement se changer les idées, au calme, dans sa chambre. Ce n’est
pas une punition, c’est juste que sa chambre est un endroit qui lui appartient
et où il se sent en sécurité. Il apprendra petit à petit à vivre avec ses
frustrations et il sera mieux armé pour affronter la vie.
Il y a aussi la frustration de ne pas réussir à faire quelque chose du premier coup. Là, on parle de persévérance. C'est difficile pour un enfant de montrer de la persévérance (sauf dans le fait de ne pas obéir, là, il est champion !!!). Il faut être derrière lui pour l'encourager, le pousser à ne pas lâcher. Et attention à ne pas le faire à sa place parce que ça va plus vite et que c'est plus simple. Quand il arrivera au bout de son projet, il en retirera une grande fierté d'avoir accompli quelque chose par lui-même. Et vous aussi !
Petite citation de Bernard Werber : "Le peuple est un enfant capricieux qui veut toujours le contraire de ce qu'il a déjà".
Tenez bon !
Maddy
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