Oui, la dépression est une
maladie et donc elle se soigne. Elle se manifeste de différentes manières mais
on peut citer en autre : une grande fatigue, l’impression que chaque chose
du quotidien devient une corvée insurmontable, un appétit fluctuant, des
difficultés à se réjouir des petits plaisirs de la vie, une dévalorisation de
soi et donc une perte de confiance en soi, une culpabilité décuplée. Ca peut
également aller jusqu’à l’envie de disparaître pour ne plus souffrir, soulager
les autres de sa présence.
Dans la dépression, la souffrance
est psychologique mais elle peut également être physique. C’est un mal être
général qu’on a du mal à expliquer. Comme un nuage noir au dessus de notre tête
qui nous suit partout et un gouffre sous nos pieds qui nous engloutit.
En public, on porte un masque. On
fait comme d’habitude : on a le sourire, on parle de tout et de rien. Mais ce masque est lourd à porter, les larmes
parfois difficiles à retenir. Mais tant qu’on peut, on dit que tout va bien. D’ailleurs,
pourquoi ça n’irai pas ? Dans la bande-dessinée, Mademoiselle Caroline
souligne à quel point les autres ne comprennent pas car « on a tout pour
être heureux » alors quoi ? Oui, quoi ? On ne sait pas. Alors on
prend des médicaments et ça va mieux. Et puis, on oublie qu’on est mieux grâce
aux médicaments alors on arrête sans consulter notre médecin. Il faut dire
aussi qu’avaler des cachetons, c’est pas terrible alors hop, fini. Mais la
rechute n’est pas loin. On la sent se faufiler insidieusement et revenir tout
doucement pour mieux nous faire retomber dans le gouffre sans fond. Alors on
retourne voir le médecin qui reprend le traitement. On remarque que ce médecin
nous dit pas : « Vous êtes malade, vous faites une dépression ».
Non bien sûr. Il nous dit : « Je vais vous donner quelque chose pour
vous sentir mieux ».
Il y a aussi les consultations
chez un psy. Alors on a le choix entre psychologue, psychothérapeute,
psychiatre, etc… Bref, un choix compliqué. On peut demander autour de soi mais
ça reste difficile. Après, on a un numéro et un nom. Là, il faut oser appeler
pour prendre rendez-vous. La démarche n’est pas non plus aisée. On se dit que
le psy a certainement des cas plus grave à traiter, qu’on peut y arriver seul,
on va pas déranger.
Les psy n’ont pas tous les même
méthodes. Certains sont uniquement dans l’écoute. D’autres sont plus dans l’interaction
avec le patient. Il faut se sentir à l’aise avec la personne à qui on va se
confier. Et si la méthode ne nous convient pas, il faut oser changer. Ce n’est
pas forcément évident car ça demande encore un effort et dans un état dépressif, l’effort, si petit
soit-il, devient vite une montagne.
Sortir de la dépression est un
long combat. Quand on rechute, on se demande souvent à quoi bon se battre, si c’est
pour retomber dans ce vide abyssal. Mais on continue. Souvent pour notre
famille, nos enfants. Et puis un jour, on sort la tête de l’eau. Il faut être
vigilent et ne rien lâcher. A chacun ensuite d’avoir ses petits trucs. Pour
Mademoiselle Caroline, elle a une croix sur la main. Elle fait des « crises
de calme » dès qu’elle la voit. Son psy l’a initié également aux exercices
de cohérence cardiaque. C’est le fait de se concentrer sur sa respiration pour
mieux contrôler les battements de son cœur et ainsi mieux équilibrer le système
nerveux autonome et la gestion émotionnelle. Ca a beaucoup d’effet sur le
stress notamment.
Il faut savoir demander de l’aide
même si c’est plus facile à dire qu’à faire. Il faut savoir s’entourer d’amis
compréhensifs qui ne s’offusquent pas de vos silences mais savent être présents
malgré tout.
Bon courage
Maddy
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